Définition de l’énergie primaire
L’INSEE caractérise l’énergie primaire de la manière suivante :
l’ensemble des produits énergétiques non transformés, exploités directement ou importés (source : INSEE)
Parmi les exemples cités par l’INSEE, on trouve :
- le gaz naturel,
- le pétrole brut,
- ou l’énergie nucléaire.
Il est à noter que certaines énergies renouvelables comme le solaire, l’éolien ou la biomasse sont aussi considérées comme des énergies primaires. La RT 2012 prévoit d’ailleurs une pondération spécifique pour ces sources (voir la section « modulation du Cepmax », abordée plus en détail ultérieurement dans ce dossier).
Énergie secondaire et énergie finale
Énergie secondaire (ou vecteur énergétique)
L’énergie primaire peut être convertie en une autre forme, appelée « vecteur énergétique » ou énergie secondaire. Ce vecteur fait le lien, métaphoriquement, entre l’énergie primaire et l’énergie finale.
Ainsi, l’électricité produite par la fission nucléaire de l’uranium est une énergie secondaire (source : Futura-sciences).
Il est important de savoir que cette production consomme elle-même de l’énergie :
- La conversion d’une énergie primaire en énergie secondaire entraîne des pertes de rendement.
- Cette transformation peut également nécessiter un apport supplémentaire d’énergie.
Énergie finale
Selon l’INSEE, l’énergie finale est « l’énergie prête à être consommée directement par l’utilisateur » (source : INSEE).
Concrètement, il s’agit par exemple de l’énergie utilisée par une chaudière en fonctionnement.
| Consommation finale d’électricité par secteur | ||||
| Année | 2008 | 2009 | 2010 | 2010/2009 (en %) |
| Résidentiel tertiaire | 288,1 | 288,8 | 301,1 | 4,3 |
| Industrie | 120,9 | 108,1 | 110,5 | 2,2 |
| Transport | 12,7 | 12,3 | 12,3 | 0,2 |
| Sidérurgie | 11,8 | 8,8 | 10,2 | 16 |
| Agriculture | 6,5 | 7,3 | 7,9 | 7,3 |
| Total | 440 | 425,3 | 442 | 3,9 |
Source : INSEE, « Consommation finale d’électricité par secteur »
L’énergie primaire, cible centrale de la RT 2012
Parmi ces trois formes d’énergie, c’est l’énergie primaire qui constitue le principal objet de la RT 2012. La démarche du législateur vise à optimiser « à la source » le cycle de production énergétique nécessaire au bâtiment, améliorant ainsi par ricochet l’efficacité des autres formes d’énergie.
L’article 4 de la loi Grenelle I du 3 août 2009 fixe ainsi un objectif chiffré ambitieux :
La consommation d’énergie primaire des bâtiments neufs à usage d’habitation ne doit pas dépasser, en moyenne, le seuil de 50 kilowattheures par mètre carré et par an
Cet objectif s’inscrit dans un processus réglementaire de long terme.


